“C’est grâce aux cotisations des commerçants qu’ils ont un salaire à la fin du mois”, dixit Ramdé Michel, commerçant du Centre/Kadiogo

L’union des associations des commerçants des marchés et yaar de la région du Centre/ Kadiogo a tenu une conférence de presse samedi à Ouagadougou face aux nombreux mouvements d’humeur à répétition dans le pays des Hommes intègres. L’objectif de cette rencontre est de dire non aux grèves qui se perpétuent sur le territoire du Burkina Faso.

Les commerçants de la région du Centre/Kadiogo, ne sont pas du tout contents des grèves à répétition organisées par les différents syndicats sur le territoire national. Ils l’ont fait savoir le samedi 09 juin 2018 au cours d’un point de presse à Ouagadougou, avant d’interpeller les uns et les autres à prendre conscience sur la situation économique dégradante dans ce pays.

« Nous reconnaissons les droits de grèves à toute organisation syndicale, prévus par la loi », a laissé entendre Ramdé Michel, leader de cette structure. Il reconnait que ce droit ne peut être ôté, mais compte tenu du contexte social, le dialogue doit être privilégié. A entendre M. Ramdé, les grèves répétitives débordent maintenant dans le pays pourtant le souci primordial est la sécurité.

« nous devrons penser qu’au sahel, beaucoup d’écoles sont fermées à cause de ces attaques terroristes. Nous devrons nous soucier de cela et penser à contribuer pour rendre stable la situation actuelle dans notre pays », a-t-il indiqué. Pour l’union des associations des commerçants des marchés et yaar du Kadiogo, l’intérêt du pays doit passer avant l’intérêt individuel.

Les conférenciers du jour se désolent de voir le contraire dans le pays des Hommes intègres. « Il est temps que les syndicats sachent que c’est grâce aux cotisations des commerçants qu’ils ont un salaire à la fin du mois, donc les commerçants ne sont pas contents de ces syndicats qui ne font que basculer l’économie du pays », a dardé Michel Ramdé avant d’expliquer que leur structure n’est pas contre la grève mais son prolongement.

Il a expliqué cela en ces mots : « si les syndicats tiennent une grève de 48h, le gouvernement va les comprendre mais au delà de 48h, nous pensons qu’ils ont une autre vision que nous ignorons ». C’est ainsi qu’ils « leur demandent pardon et sollicitent qu’ils arrêtent leurs grèves pour le bien être de toute la nation ». A l’attention du gouvernement, « il n’est pas temps de croiser les bras et observer la situation se dégrader avant de réagir », a-t-il lancé. Quant à l’assemblée nationale, les commerçants l’exhorte à trouver les solutions idoines à cette situation. Pour eux, « si c’est le dialogue, il faut dialoguer. Mais s’il faut aussi durcir le ton pour se faire entendre, le gouvernement doit le faire ».

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