Cantines scolaires au Burkina : Compte rendu des actions entreprises

Les Agents du Ministère de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) ont tenu ce mardi 12 février 2019, un point de presse à Ouagadougou. Cette rencontre face aux Hommes de Médias traduit la volonté du MENAPLN de communiquer avec les acteurs et de rendre compte des actions entreprises en matière de cantines scolaires.

Au Burkina Faso, le secteur de l’éducation relève des priorités. A ce titre depuis l’indépendance du pays, ce secteur a connu différentes réformes à la quête d’une éducation de qualité pour tous. En effet, la question de la cantine scolaire s’est avérée déterminante dans l’approche de cette finalité.

En instaurant les cantines scolaires, le gouvernement à travers le MENAPLN vise l’amélioration des performances scolaires. Il s’agit notamment d’une part d’améliorer les indicateurs d’accès, de maintien et d’achèvement puis d’autre part, d’assurer une bonne santé nutritionnelle des apprenants. Dans les écoles primaires, le suivi-contrôle de la gestion des vivres est assuré par les contrôleurs CEB, provinciaux, régionaux et centraux.

Au post primaire et secondaire selon Roger Ilboudo, Directeur de l’allocation des moyens spécifiques aux structures éducatives (DAMSSE), les vivres stockés dans les magasins régionaux font l’objet de contrôles de gestion après les dotations et d’inventaire en fin de chaque année scolaire. Cela signifie qu’à tous les niveaux, le contrôle de la gestion des vivres se fait lors des missions d’appui conseil et de suivi contrôle.

A l’entendre, un bilan des cantines au préscolaire et au primaire fait état de 886 écoles et structures préscolaires programmées qui ont été dotées pour l’année scolaire 2017/2018 avec un tonnage de 2629,047 dont un niveau d’exécution de 99,87% pour un budget de 2 990 901 000 F CFA, concernant la dotation de l’Organisation non gouvernementale (ONG) américaine Catholic Relief Services (CRS). Cependant, 965 écoles sont dotées par l’Etat dans la zone CRS avec un tonnage de 1618,34 soit 100% de réalisation. Aussi, 1013 structures du préscolaire dans les treize régions sont couvertes par la dotation de l’Etat, mobilisant 917,68 tonnes de vivres dont 5663 bénéficiaires de 21 structures éducatives sur 28 prévues, ont reçu 56,14 tonnes de vivres.

Pour l’année scolaire 2017-2018, treize (13) communes n’ont pas pu acquérir des vivres pour leurs écoles et dix (10) communes parmi elles, ont bénéficié d’une dotation spéciale pour un total de 246 écoles sur 356 programmées. Le tonnage de cette dotation spéciale est de 482,26 sur un tonnage prévu de 563,31. Au total sur 316 communes prévues, 303 ont reçu en partie ou en totalité leurs livraisons, soit 95,89% et treize (13) communes (04,11%) n’ont pas reçu leur dotations. Le tonnage total des vivres acquis est de 37 581 d’une valeur de 17 912 887 267 F CFA sur un montant total de 18 882 888 192 F CFA.

Quant au Programme alimentaire mondial (PAM) avec un budget de 1 138 976 000 F CFA, il a acquis 967,027 tonnes de vivres sur 1560 tonnes attendues, soit un taux de 61,89% de vivres au profit de 330 structures du préscolaire et primaire sur 570 attendues. Le nombre de bénéficiaires est de 53 334 sur 84 700 attendus, soit une couverture de 62,97%

Pour le bilan au niveau du post primaire et secondaire, l’Etat a alloué 1 650 000 000 F CFA. Ce montant a servi à la restauration et l’hébergement des candidats déplacés au BAC session 2018 pour un montant de 272 500 939 F CFA. Selon monsieur Ilboudo, le reste de l’enveloppe a servi à l’acquisition des vivres pour les dotations des établissements. Il s’agit de 10 211 bidons de 20l pour un montant de 173 587 000 F;  317 tonnes de pâtes alimentaires en carton de 10kg chacun pour la somme de 222 000 000 F;  800 tonnes de riz local pour la somme de 259 200 000 F;  19 653 cartons de concentrée de tomate pour 229 244 400 F;  100 tonnes de haricots local pour 42 500 000 F et 20 073 cartons de sardines à huile végétale enrichie en vitamine A d’une valeur de 291 292 000 F.

Malheureusement à ce jour, selon le directeur, seul le fournisseur d’huile a exécuté convenablement son marché. Par ailleurs, le contrat de sardine n’a pas connu un aboutissement pour insuffisance de ressources financières. Quant au quatre autres fournisseurs, ils sont tous défaillants et les processus de résiliations de ces contrats sont encagés. “Tout cela a pour conséquence, l’absence de stock dans les magasins, le non démarrage des cantines scolaires du post primaire et secondaire ainsi que la perte desdits crédits” , a indiqué le Directeur de l’allocation des moyens spécifiques aux structures éducatives (DAMSSE).

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