Campagne agricole 2017 dans la Boucle du Mouhoun: Certains paysans obligés de resemer leur champs

Après quelques pluies que d’aucun ont trouvé précoce dans le mois d’avril, la campagne agricole 2017-2018 s‘est installée dans la Boucle du Mouhoun depuis mi-mai. A nos jours certaines graines mises sous terre ont poussé et ces champs sont au stade de sarclage. D’autres sont au stade de « resemi » dans les champs. C’est le constat que nous avons fait dans quelques villages à quelques encablures de Dédougou, le 23 juin dernier.

Il est 10h 10 minutes quand nous arrivons dans le champ de Yenya Sangaré cultivateur à moundasso. « Moi j’ai commencé à semer en début mai et entre temps la pluie voulait nous trahir mais actuellement pour le moment nous rendons grâce à Dieu parce que c’est stable », nous dit le sieur Sangaré après les salutations d’usage. Celui-ci avec sa daba en main et aidé par ses enfants procédaient à une « re-semi » de sorgho. Il s’est inquiéteé des risques d’inondations dans son champs. Son champs se trouve à proximité d’un baffon. La deuxième difficulté évoquée par le sieur sangaré, est le prix des intrants qu’il ne trouve pas à sa portée. « Si tu n’a pas les moyens tu ne peux pas faire une bonne production » at’il laissé entendre.

Pakoun Tindé est lui cultivateur à Kounadia, village situé à une quinzaine de kilomètres de Dédougou. Celui-ci est satisfait de l’installation de la campagne même si entre temps il ya eu un petit arrêt. «Ce champs que vous voyez c’est du coton que nous avons semé, tout a poussé et évolue bien et nous continuons de labourer d’autres portions qui viennent d’être défrichées afin de semer le coton et réserver un peu pour du sorgho », nous a confié. Il dit attendre la suite de la campagne.

La région de la Boucle du Mouhoun dite « grenier du faso » est connue pour la diversité de ses potentialités agricoles. On note que la quantité d’eau recueillie en début de cette saison est jugée satisfaisante mais le problème est la répartition spatiale temporaire qui est assez mauvaise.

Pour mieux comprendre nous somme allés vers les techniciens. «Le cumul pluviométrique saisonnier c’est-à-dire du premier avril jusqu’au 20 juin a varié entre 125mm en dix jours à Gassan (dans le Nayala) à 346mm en 23 jours à Dédougou », nous a confié le Directeur régional de l’agriculture et des aménagements hydrauliques de la Boucle du Mouhoun, Oumarou Sawadogo. Pour lui, la campagne s’est véritablement installée à la mi-mai et actuellement les activités sont au stade de levée et ce stade est a 25- 50 % pour le sorgho, le mil, le maïs et le niébé et à 50 a 75% pour le coton.

Selon le DR, des attaques de chenilles légionnaires qui sont principalement des larves de papillon ont été enregistréés dans certaines exploitations dans la zone de Fara (balé) d’où près de 42 hectares ont été enregistrés ; 2 hectares à Boromo et 15 hectares à Bondokuy.

La question du coût des intrants et des semences étant l’un des soucis pour les producteurs. le DR de l’agriculture a laissé entendre qu’au niveau des semences 1020,6 tonnes toute spéculation confondue contre 600 tonnes a été mis à la disposition des producteurs et 1103 tonnes d’engrais d’où une baisse des prix de l’NPK de 13500 le sac de 50 Kg à 12 000f dont une baisse de 1500f ;l’urée de 12500 l’an passé et 12 000f cette année .En terme de prévision au titre de cette campagne 2017 selon le Directeur régional, il est prévu 679 421 d’hectares emblavés de céréales et en production ,992 128 tonnes. Pour les cultures de rente 402 716 hectares pour 434 522 tonnes attendu et au niveau des cultures vivrières 35162 hectares pour une production de 108 419 tonnes. «Toutes ces hausses en prévision sont dues à notre vision d’intensification car il faut arriver à accroitre le rendement a l’hectare », a conclu le Directeur général Oumarou Sawadogo.

 

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