Dans l’après-midi du lundi 15 octobre 2018 aux « archives nationales » s’est tenue la dédicace d’un nouvel ouvrage intitulé « Burkindi pour une révolution nouvelle ». L’occasion a été donnée au jeune écrivain Dr Arouna Louré, médecin de profession, de présenter cet opus qui se dévoile comme un essai politique.

Natif de la Côte d’Ivoire précisément de Tiassolé, Arouna Louré est né le 21 novembre 1985. Il est un panafricain engagé dans la lutte contre l’impérialisme et le colonialisme. Subissant un certain nombre d’injustice lors de ses études en Algérie de 2005 à 2013, l’auteur comprend que « la lutte pour l’équité et la justice sociale n’est point négociable ». Ainsi, en s’appuyant sur la culture et les valeurs nationales, Arouna Louré dans son ouvrage, procède à une critique systématique afin de proposer une idéologie profonde susceptible de forger un meilleur avenir pour le Burkina Faso et l’Afrique . « Burkindi pour une nouvelle révolution est un appel à la révolution de notre société. Plus qu’un ouvrage, c’est un appel à l’engagement, à la conviction et à l’union », confie-t-il et d’ajouter : « Réunis, je pense que nous pouvons faire de telle sorte que le Burkina Faso d’aujourd’hui soit bien meilleur que celui d’hier ».

Il exhorte surtout la jeunesse burkinabè et africaine « à s’engager avec discernement, conviction et détermination dans le combat politique, afin de poser les fondements et les fondations d’une nouvelle gouvernance vertueuse ». A l’en croire, « la politique c’est une conviction, c’est un engagement, c’est un don de soi à sa communauté, à sa nation, un tant soit peu afin d’apporter son concours, ses compétences à l’édification d’une communauté, d’une nation bien meilleure ».

Par ailleurs, l’auteur ne manquera pas de jouer le rôle d’un “critique” en donnant une explication de la page de couverture. Cette page laisse entrevoir une carte du Burkina Faso faisant ressortir une main sous la mention du poing levé.  « Il y a la carte et le drapeau. D’aucun diront que c’est du pléonasme, mais non. Il ne s’agit pas d’être au Burkina Faso pour se dire burkindi. On peut être un citoyen burkinabè sans être burkindi. Il faut se comporter en tant que burkindi. Je dois penser burkindi et avoir cette conscience que si je ne fais rien pour ça, demain ça va s’empirer », éclaire-t-il.

Concernant la main, il rassure qu’« elle n’est pas classique. Ce sont des fibres qui constituent cette main. Quand on prend une fibre en elle même, elle est juste flexible donc la fibre représente chaque citoyen. Si nous sommes conscients de ce que nous voulons et qu’on se réunit, on pourra former ce poing constitué des différents citoyens qui se rassemblent pour défendre une idéologie, un idéal. Et ce poing est si bien formé qu’il peut casser plein de chose », darde t-il.

Emboitant les pas du père de la révolution Thomas Sankara, il a tenu à lui rendre hommage en faisant la dédicace de son ouvrage le 15 octobre (anniversaire de la mort du révolutionnaire) qui, pour lui, n’est pas une coïncidence. Il a aussi déploré le fait que l’insurrection populaire du Burkina qui devrait être une révolution, ait perdu sa valeur avec l’esprit de « la politique politicienne. »

L’ouvrage constitué de 121 pages, compte 10 chapitres traitant des thèmes d’actualités et propose des solutions avec un style simple accessible au public-lecteur. L’éducation, le pouvoir et le contre-pouvoir, la justice, l’économie, les conditions de vie politique africaine…, sont entre autres les thèmes abordés dans cet ouvrage. L’œuvre « Burkindi, pour une révolution nouvelle » des Éditions Sankofa et Guirli, est disponible dans les librairies avec la modique somme de 2500 F CFA.