Burkina: un parti politique dénonce ”l’enlèvement et la séquestration arbitraire” de Djibrill Bassolé

Ouagadougou, 13 oct. 2017 (AIB) La Nouvelle alliance du Faso (NAFA), parti de l’opposition burkinabè et proche du général Djibrill Bassolé, a dénoncé vendredi, au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou, «l’enlèvement et la séquestration arbitraire» de celui-ci.

La NAFA dit prendre acte de la décision judiciaire ayant permis d’accorder, le mardi 10 octobre 2017, une liberté provisoire au général Djibrill Yipéné Bassolé.

«Cependant, la NAFA est surprise de l’enlèvement et la séquestration arbitraire de Bassolé, dans la nuit du 11 octobre 2017, dans une concession isolée à l’allure d’un Gouantanamo burkinabè créé de toutes pièces», a indiqué, dans sa déclaration liminaire, Mamoudou Dicko, président par intérim de la NAFA.

Pour lui, «l’isolement dans un environnement adiabatique, dans une zone difficilement accessible de Ouagadougou, ne rassure ni les militants de la NAFA, ni les visiteurs, encore moins la famille»

Dicko a renseigné que les réfections en cours dans sa «résidence ultra-surveillée», inquiètent de point de vue de la qualité physico-chimique, biochimique et microbiologique de l’écosystème dans lequel l’on a gardé seul.

Il estime que Djibrill Bassolé est «bel et bien séquestré et très probablement sous les instigations arbitraires  des plus hautes autorités dont le ministre (de la justice) René Bagoro censées incarnées l’impartialité».

Le parti, à entendre son président par intérim, s’engage à poursuivre son «combat républicain» pour que justice soit rendu pour Djibrill Bassolé.

La NAFA, par la voix de Mamoudou Dicko invite «tous les patriotes, démocrates et républicains à ne céder ni aux intimidations, ni aux harcèlements et autres humiliations érigées en modes de gouvernance et à poursuivre le combat de l’instauration d’une véritable justice dans le respect des règlements en vigueur».

Le général Djibrill Bassolé, après plus de deux années d’incarcération à  la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) pour son implication présumée dans le putsch manqué de septembre 2015, a bénéficié d’une liberté provisoire, dans la soirée du mardi 10 octobre dernier.

Mais alors que ses sympathisants et proches s’attendaient à ce qu’il regagne son domicile au centre-ville de Ouagadougou, il a été mis en résidence surveillée, dans une villa à Ouaga 2000, quartier situé au sud de la ville.

Agence d’information du Burkina

ak

AIB

Soyez le premier à commenter sur "Burkina: un parti politique dénonce ”l’enlèvement et la séquestration arbitraire” de Djibrill Bassolé"

Laissez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.


*

sept − deux =