Burkina: Un panel pour commémorer le 52e anniversaire du premier soulèvement populaire

Des mouvements syndicaux burkinabè, regroupés au sein de l’Unité d’action syndicale (UAS) ont organisé, ce 3 janvier (jour férié, chômé et payé), le 52e anniversaire du premier soulèvement populaire au Burkina Faso. Appris par l’AIB, cela à travers un panel, ce mercredi matin dans la capitale burkinabè.

La rencontre animée par d’éminents acteurs du monde syndical burkinabè, s’est tenue à la Bourse de travail de Ouagadougou, autour du thème: «Historique du 3 janvier 1966 : les atteintes à la liberté syndicale».

Elle a permis d’évoquer «Les licenciements abusifs des délégués syndicaux et délégués du personnel et la non application des décisions de justice», ainsi que «La proposition de loi (de l’Assemblée nationale) relative à l’exercice du droit de grève dans les services publics».

Dans son intervention, le président de mois de l’UAS, Augustin Blaise Hien, par ailleurs, Secrétaire général (SG) de la Confédération nationale des travailleurs du Burkina (SNTB), est revenu sur les actions syndicales ayant entrainé la chute de Maurice Yaméogo, premier président de la Haute-Volta (ancien nom du Burkina Faso).

Selon lui, le soulèvement du 3 janvier a été provoqué par un excès de frustration du peuple et des travailleurs voltaïques (aujourd’hui burkinabè) de l’époque.

«Les travailleurs n’arrivaient plus à supporter le fait que quelques personnes proches de cercle des dirigeants s’enrichissaient illicitement, alors que la majorité de la population vivait dans une pauvreté grandissante», a-t-il argumenté.

Et d’ajouter que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la décision des dirigeants de l’époque de contraindre les travailleurs à consentir des sacrifices, en renonçant à certains avantages salariaux.

De l’avis du panéliste, suite à la chute du premier président de la Haute-Volta, le pouvoir a été confié aux militaires, notamment au général Sangoulé Lamizana, à la demande du peuple.

  1. Hien a fait, ensuite, le lien entre le soulèvement populaire du 3 janvier 1966 et l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a provoqué la chute du régime de Blaise Compaoré.

Pour Augustin Blaise Hien, l’on peut retenir de ces deux évènements, trois choses: l’attachement du peuple burkinabè à la liberté de pensée, la frustration engendrée par l’écart entre les dirigeants et les réalités des travailleurs et l’attachement des syndicats à l’unité d’action.

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