Burkina : la NAFA dénonce l’immixtion de l’exécutif dans le dossier du putsch manqué

La Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) n’est pas contente du limogeage du Président de la Chambre de contrôle celui-là même qui est en charge du dossier de leur mentor Djibril Bassolé. Elle est montée au créneau ce mardi 6 février 2018 à travers une conférence de presse, pour dénoncer ce qu’il qualifie d’immixtion de l’exécutif dans le dossier du putsch manqué.

Le limogeage du magistrat Jean Marie Ouattara, précédemment Président de la Chambre d’instruction dans le dossier du putsch manqué, laisse un gout amer aux militants de la Nouvelle Alliance du Faso (FASO). Ils l’ont fait savoir ce mardi 6 février 2018 au cours d’une conférence de presse.

Le Président par intérim de la NAFA, Mamoudou Dicko, persiste et signe que la mainmise de l’exécutif sur le tribunal militaire est criarde. Sinon, se demande-t-il, pourquoi ce limogeage juste après avoir jugé illégal l’arrêté d’assignation à résidence pris par le ministre de la Défense et surtout à quelques jours du procès ? M. Dicko s’inquiète d’ailleurs du sort qui sera réservé à M. Ouattara ainsi que les autres membres du tribunal qui ont connu le même traitement.

Les militants de la NAFA, par la voix de son Président par intérim, laisse entendre que le procès attendu dans quelques jours, risque d’accoucher d’une sourie au regard de la partialité du tribunal militaire. « Le tribunal militaire ne saurait être impartial et ne pourrait donner les garanties d’un procès équitables à quiconque que le pouvoir aura dans son viseur », s’indigne-t-il.

Qu’à cela ne tienne, la NAFA se réjouit tout de même de la programmation du procès le 27 février 2018 et condamne les manœuvres, les manipulations ainsi que les immixtions politiciennes. Le Président par intérim de la NAFA, appelle les Magistrats et tous les acteurs de la justice burkinabè à travailler pour consolider l’indépendance de la justice qui semble être un leurre au pays des Hommes intègres. Enfin, Dicko Mamoudou, confirme son attachement inconditionnel aux principes du droit car c’est lui qui pourra consolider la cohésion sociale et garantir un environnement social stable, paisible et prospère.

La NAFA s’est aussi prononcé sur le remaniement ministériel qui est intervenu le 31 janvier passé. Pour eux, ce n’est pas un remaniement en tant que tel. « C’est les mêmes personnes qui sont là, et rien n’a changé fondamentalement », indique M. Dicko.

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