Burkina : La gestion participative des administrations publiques, une arme pour le développement

 

Sous la présidence du Premier ministre, Christophe Dabiré chef du Gouvernement et sous le parrainage de Siméon Sawadogo, ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, s’est tenue la cérémonie d’ouverture de la  2e édition de la conférence nationale sur la redevabilité sociale et la bonne gouvernance au Burkina Faso, ce jeudi 19 décembre 2019 à Ouagadougou.

En effet, cette cérémonie a été une occasion pour les conférenciers de rappeler le bienfait de la transparence dans les affaires publiques et la bonne gouvernance dans le contexte sécuritaire actuel du pays. Elle a vu la présence effective des participants issus de structures de l’Etat, de la société civile, du secteur privé, de syndicats, de partenaires de coopération.

Les exigences de bonne gouvernance de nos jours, devant se traduire par une gouvernance participative, commandent de nouvelles approches au niveau des organisations de la société civile en vue de mieux organiser leurs contributions visant à accompagner l’Etat dans la recherche de l’amélioration et de l’excellence dans les services publics offerts aux populations. C’est dans cet ordre d’idées, que le Conseil national des organisations de la société civile du Burkina Faso, a créé un cadre de réflexion, d’échanges et de partage d’expériences entre tous les acteurs de développement au Burkina Faso sur la redevabilité sociale comme mécanisme de promotion de la bonne gouvernance et de l’amélioration de la qualité de l’offre du service public, placée sous le thème : « la culture de la transparence et de la redevabilité pour une cohésion sociale au Burkina Faso »,

D’une manière générale, des dénonciations sont faites au quotidien par rapport à la gouvernance du pays, à la façon dont sont gérées les administrations publiques. Pourtant, des bonnes pratiques existent aussi dans l’administration publique. C’est pourquoi, le représentant du Premier ministre, Pierre Bicaba, par ailleurs secrétaire général du ministère de l’administration territoriale et de la cohésion sociale, a saisi l’opportunité pour saluer la pertinence de ce cadre consacré à la culture de la transparence de la redevabilité et de la bonne gouvernance qui permettra de renforcer les mécanismes de redevabilité, la transparence, la participation citoyenne, et instaurera une culture de bonne gouvernance au sein des structures publiques bénéficiaires.

Lors de cette conférence, deux sous-thèmes seront développés. La première porte sur « l’offre de redevabilité et les mécanismes de gestion des plaintes dans l’administration publique » et vise à mettre l’accent sur l’unité de service à la clientèle et le développement effectif des mécanismes de gestion des plaintes dans l’administration publique. Quant au deuxième intitulé « le suivi citoyen de l’offre du service public aux citoyens et la demande de redevabilité », il a pour objectif de relever les mécanismes de suivi citoyens mis en œuvre par la société civile et d’apprécier la qualité du service public qui est offerte aux citoyens.

Cette alliance entre dirigeants et dirigés, selon les organisateurs de la cérémonie, aura pour avantage de promouvoir la redevabilité sociale, la reddition des comptes et la participation citoyenne, symbole de bonne gouvernance. C’est pourquoi le Gouvernement burkinabè a mis à la disposition des citoyens, des cadres de reddition de compte et une plateforme de gestion des plaintes des usagers du service public. A travers ces canaux d’offres de redevabilité, les citoyens peuvent s’exprimer sur la qualité de l’accueil ou de l’accessibilité, les prestations, les délais de traitement et le non-respect des textes juridiques notamment en ce qui concerne les questions de manquement lié à la transparence, à l’impartialité, à la neutralité, à l’équité et à la continuité du service public. Ils peuvent également faire des suggestions pour une amélioration des prestations des services publics. Pour les questions de dénonciations de corruption et de contentieux, ce sont les juridictions, l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) et le Médiateur du Faso qui sont les structures habilitées.

 

Biba DERRA

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