Burkina Faso : Les enseignants du privé se sentent abandonnés et délaissés

 

La Coordination nationale des enseignants du privé du Burkina (CNEP-B) a tenu une conférence de presse ce mercredi 03 juin 2020 à Ouagadougou. En effet, il était question d’échanger sur la situation actuelle de ces enseignants avec les Hommes de médias.

Les enseignants des établissements privés se sentent abandonnés et délaissés par manque d’accompagnement. Il y a de cela un mois que ces enseignants ont adressé des courriers aux promoteurs d’établissement privé, et n’ont pas reçu d’accusé de réception. Aussi, leur ministère de tutelle dirigé par Stanislas Ouaro, dit ne pas avoir un engagement avec les vacataires. Pendant ce temps, des promoteurs d’établissement rompent les contrats des enseignants sans en discuter avec eux.

Pour la coordination, cela est une injustice. Selon le président de la CNEP-B, Amadou Tindano, « tout se passe à notre point de vue, comme s’il y a une entente entre le ministère et les promoteurs. Sinon comment comprendre qu’un promoteur rompt les contrats de ses employés le 16 mai, alors que la reprise est prévue pour le 1er juin ? Voilà pourquoi il n’y a pas de masque pour les enseignants vacataires. » Ainsi, la CNEP-B demande au ministre Ouaro si eux, enseignants vacataires, sont immunisés contre la maladie à coronavirus. A cet effet, la coordination appelle les travailleurs de l’enseignement privé à, entre autres, boycotter toutes les instances dans les différents établissements sur toute l’étendue du territoire national ; à exiger le paiement des arriérés et des salaires du mois de juin avant la fin de la semaine ; à rencontrer les parents d’élèves pour discuter avec eux sur la situation de ces travailleurs et son impact sur la qualité de l’éducation de leurs enfants.

Il faut souligner que la coordination a posé trois préoccupations pour résoudre au minimum le problème. Il s’agit de la régularisation des arriérés de paiement constatés dans certains établissements, le maintien des contrats des agents engagés comme permanents par lesdits établissements durant la période de fermeture, et le paiement régulier de leurs salaires. Il y a aussi l’accompagnement des travailleurs des établissements privés avec une allocation nécessaire pour toute la durée de la fermeture des établissements et qui prend en compte le préscolaire, le primaire, le post-primaire, le secondaire et le supérieur.

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