Burkina Faso: Le tribunal militaire justifie la libération de Djibrill Bassolé

Jeudi 12 octobre 2017 – Le tribunal militaire a expliqué dans une déclaration la libération de Djibrill Bassolé, récusant avoir été “corrompu” comme le laissent croire certaines opinions.

Mardi, la Chambre de Contrôle de l’instruction du Tribunal Militaire de Ouagadougou a rendu une décision ordonnant la mise en liberté provisoire du Général Djibril BASSOLET s’il n’est détenu pour autres motifs.

“Cette décision avait également pour objectif de faciliter l’accès de l’inculpé aux soins adéquats conformément aux certificats médicaux joints à sa requête”, explique le président de la chambre Jean-Marie Ouattara, qui également accédé à une requête du procureur militaire, demandant l’assignation à résidence de M. BASSOLET.

La Chambre de Contrôle a accédé partiellement à cette requête en ordonnant la mise en résidence surveillée de M. BASSOLET sous l’autorité du président de la Chambre qui supervise les modalités pratiques de cette assignation.

Le dispositif de l’arrêt précise que l’autorité militaire doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de l’inculpé.

Depuis le rendu de la première décision, des rumeurs propagées sur les réseaux sociaux et sur quelques médias font état de ce que les magistrats qui ont rendu ces décisions auraient été corrompus.

“Des sommes farfelues sont avancées par des individus mal intentionnés en sus des injures de tout genre pour ternir l’image des membres de cette juridiction et jeter l’opprobre sur leur intégrité”, souligne le juge Ouattara qui dit “prendre à témoin l’opinion publique, le monde judiciaire et les instances internationales, que les décisions sus rendues l’ont été selon les lois en vigueur au Burkina Faso (code de justice militaire, code de procédure pénale, traités internationaux ratifiés par le Burkina Faso) et en toute conscience et responsabilité”.

Elle a invité ” toute personne qui prétendrait détenir des preuves de corruption liées à la gestion de ce dossier de saisir immédiatement le Conseil Supérieur de la Magistrature et/ou les services de police judiciaire pour toute suite de droit à donner. Nul n’est au-dessus des lois”.

Libérée tard dans la nuit de mercredi, Bassolé n’a pas regagné son domicile mais conduit sous bonne escorte dans une villa ministérielle à Ouaga 2000.

Soyez le premier à commenter sur "Burkina Faso: Le tribunal militaire justifie la libération de Djibrill Bassolé"

Laissez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.


*

11 − sept =