Bissa Gold SA : les travailleurs réclament 8 heures de travail ou une rémunération des heures supplémentaires

Réunis à la bourse du travail ce mardi 8 mai 2018, les représentants des travailleurs de Bissa Gold SA ont tenu une conférence de presse. Cet échange avec les hommes de médias a consisté à évoquer les différentes difficultés que rencontrent les travailleurs de Bissa Gold SA, principalement sur la répartition du travail.

La loi recommande 8 heures de travail par jour. Dans les sociétés minières notamment à Bissa Gold SA, il existait la rotation suivante 7 jours de travail et 7 jours de repos. Mais depuis avril 2013, la nouvelle rotation de travail est de 4 jours de travail et 4 jours de repos, ce qui est illégal selon l’inspection de travail de Kaya. Cette nouvelle méthode fait perdre aux travailleurs plus de 25% à 30% de leur salaire net et les plonge ainsi dans une misère sur tous les plans. Par ailleurs, d’autres travailleurs ont une rotation de 5 jours de travail contre 3 ou 2 jour de repos. Cette nouvelle répartition du travail impose 12 heures de travail par jour sans la prise en compte des heures supplémentaires sur leur rémunération explique Kéré Mohammed, coordonnateur des représentants des travailleurs de Bissa Gold SA. « Nous ne courons pas derrière les heures supplémentaires. Nous demandons qu’elles soient payées si elles sont faites à défaut, nous aimerons travailler tout simplement 8 heures par jour et 40 heures par semaine » déclare-t-il.  Dans d’autre localité comme le mining exploitation, les pauses ne sont plus respectées et certains travailleurs ayant 10 heures de travail sont obligés de faire un surplus de 2 heures sans rémunération. C’est le cas aussi des chauffeurs. En plus des heures supplémentaires, les travailleurs dénoncent le non-respect des contrats de travail.

La rotation de travail n’est pas la seule difficulté que rencontrent ces travailleurs car d’autres préoccupations existent. Selon monsieur Kéré, l’absence de transfert de compétence et de la formation se fait ressentir. l’Etat doit œuvrer à pallier cette difficulté par la mise en place des formations afin d’éradiquer cette discrimination dans la promotion. Les permis d’exploitation manquent de gestion et doivent être statués. C’est le cas des mines de Bissa et de Bouly où les mêmes travailleurs se retrouvent dans les deux mines. La santé et la sécurité dans les mines sont des questions toujours préoccupantes car les comités de santé et de sécurité ne fonctionnent pas. Aussi, le climat social n’est pas favorable pour le travail avec l’existence du racisme, du favoritisme et surtout les discours réducteurs et dénigrants qui sont à bannir pour un climat plus paisible. Il dénonce la non implication des représentants des travailleurs lors des différentes visites entreprises sur le site et exige leur participation.

Toutefois, pour monsieur Kéré, l’État burkinabè doit se pencher sur la misère que vivent les travailleurs. « L’autorité de l’État est exigée pour organiser par défaut le système de rotation de travail dans le secteur afin que les âmes qui y sont employés puissent sortir du joug du capitalisme exploiteur » poursuit –t-il. Il invite par ailleurs leurs employeurs au « respect des heures de travail, au respect du contrat des travailleurs et la reconnaissance de la dignité du travailleur à Bissa Gold ». En rappel, leur lutte a commencé depuis 2016 mais les discussions se poursuivent sans une réelle résolution du problème.

 

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