A l’occasion de la journée des droits humains et de l’activité ciné droit libre, la nouvelle directrice de l’Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty international en visite au Burkina Faso a animé une conférence de presse le lundi 10 décembre 2018 au Centre national de presse Norbert Zongo. Au cours de cette rencontre avec les Hommes de médias, un bilan sur la situation des droits humains en 2018 a été présenté ainsi qu’une analyse sur les droits humains au Burkina Faso.

Amnesty international qui œuvre pour les droits humains continue son combat pour l’amélioration et l’acquisition des droits humains sur tous les plans. Toutefois, les libertés et les droits sont toujours restreints dans certains pays dus à leur dirigeant. En effet, les dirigeants par leur pouvoir et leur autorité réduisent l’égalité des hommes. Le bilan de son analyse à travers un document nommé « Les droits humains aujourd’hui » laisse entrevoir l’évolution du droit humain dans le monde.

Pour cette année 2018, les résultats de l’analyse se sont beaucoup penchés sur le combat mené par les femmes. Amnesty international montre sa satisfaction à l’endroit des femmes qui ont fait un progrès important dans l’obtention de leur droit. Les organisations féminines ont permis d’améliorer les questions liées aux femmes à travers des mouvements de protestations déclenchés par les politiciens. Amnesty international dans son document laisse apparaitre qu’un « nombre croissant de politiques et de lois vise à soumettre et à contrôler les femmes, en particulier en ce qui concerne la santé en matière de sexualité et de procréation », déplore Marie Evelyne Petrus-Barry, directrice de l’Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty international. 2019 marquera le 40e anniversaire de la déclaration des droits des femmes. Pour cette célébration, Amnesty formule déjà sa requête au gouvernement pour « prendre les mesures nécessaires pour protéger les droits des femmes, ce qui comprend non seulement le respect des normes internationales mais aussi la réforme des lois nationales néfastes, ainsi que des mesures assurant l’autonomisation des femmes et de la protection de leurs droits ».

Bilan 2018 des droits humains en Afrique et au Burkina Faso

Amnesty international note que les libertés sont encore restreintes en Afrique Subsaharienne. Il dévoile que les dirigeants continuent de « réprimer violemment la dissidence et de restreindre les possibilités de défense des droits humains »

Quant au bilan sur les droits humains au Burkina Faso, Amnesty international salue l’abolition de la peine de mort ainsi que la régression dans la pratique des mutilations génitales féminines et du mariage précoce. Du reste, il encourage les dirigeants à fournir plus d’efforts pour sa cessation complète à travers des sensibilisations. Cependant, l’aspect des droits humains qui est en train d’être brimé est l’apparition des groupes d’autodéfense nommés kolgwéogo qui met en danger les droits humains par des pratiques barbares. Après une analyse sur leurs actions, Amnesty international demande à ce qu’ils soient recadrés. Aussi, cette structure déplore la recrudescence des attaques terroristes mais interpelle les dirigeants dans le respect des droits des présumés terroristes. Concernant l’appréciation sur le procès, Amnesty international souhaite un procès équitable tout en respectant les droits humains.

Par ailleurs, il apprécie et félicite le Burkina Faso qui n’a pas de liberté d’expression en danger.  La nouvelle directrice d’Afrique de l’Ouest et du centre est à sa première visite au Burkina Faso à l’occasion d’une tournée et souhaite dans sa visite prochaine rencontrer le président du Faso pour des échanges.