BBDA : un nouveau projet déjà adopté pour le rayonnement de la musique africaine

Une délégation des responsables du Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) avec à sa tête, le Directeur général, a tenu vendredi une conférence de presse à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre est d’échanger avec les acteurs de la musique, en présence des Hommes de Médias, sur un nouveau projet qui entend contribuer au rayonnement de la musique africaine.

Échanger avec les acteurs de la musique sur le projet “Renforcement de la filière musique et ses nouveaux modèles économiques au Burkina Faso et dans certains pays de l’UEMOA” , tel est le but du point de presse animé ce vendredi 31 mai 2019 par Wahabou BARA, le Directeur général du BBDA.

En novembre 2018, le BBDA a soumis à l’appréciation des pays membres de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), ledit projet qui avait reçu l’assentiment des États membres du Comité de développement de la propriété intellectuelle (CDPI) et devrait être voté en plénière à la 23ème session dudit comité. Cela est aujourd’hui effectif car à la suite d’une présentation du projet par le Directeur général du BBDA le 22 mai à Genève, celui-ci a eu la majorité des voix des membres siégeant à la dernière session du CDPI. C’est d’ailleurs suite à l’adoption de ce projet que le premier responsable de la maison des artistes, a décidé d’organiser cette rencontre.

A travers ce projet, selon Wahabou BARA, le BBDA entend contribuer au rayonnement de la musique africaine et de métiers qui vont avec, tout en expliquant qu’il vise des objectifs bien déterminés. Il s’agit entre autres, d’une meilleure compréhension et utilisation des cadres juridiques et réglementaires du droit d’auteur et des droits voisins auprès des États bénéficiaires du projet et des professionnels de la musique; La vulgarisation, auprès desdits professionnels et des utilisateurs, des mécanismes de gestion collective et de négociation contractuelle des droits relatifs à la gestion des droits numériques; Le développement des pratiques de gestion et de concession de licences relatives aux utilisations en ligne permettant l’exploitation légale des contenus sur les plateformes de streaming et autres types de plateformes en ligne; La génération de revenus pour les titulaires de droits et la lutte contre le piratage; La modernisation, de concert avec les régulateurs, des cahiers de charges pour mieux tenir compte des aspects liés au droit d’auteur; La mise en place d’une stratégie régionale de valorisation du marché numérique de la musique dans les pays bénéficiaires; L’amélioration des conditions sociales des créateurs; Et la promotion auprès des auxiliaires de justice, des outils de gestion des contentieux de musicaux dans l’environnement numérique.

A cet effet, une stratégie de mise en œuvre du projet est bien déterminée au cours de laquelle, il sera désigné dans chaque pays bénéficiaire, un point focal chargé de réaliser les différentes activités prévues.

Nous sommes partis d’un diagnostic de la filière musique. C’est une filière qui souffre d’un déficit en terme de structuration des corps de métiers” , a laissé entendre Wahabou BARA, le Directeur général du BBDA. En exemple, selon lui, un artiste qui se retrouve tour à tour, auteur, compositeur, interprète, producteur et souvent distributeur, n’a pas la plénitude de déployer tout le potentiel pour avoir des effets induits de ladite filière. Monsieur BARA a précisé qu’il y a également un problème d’articulation entre les organismes de régulation et les bureaux de droit d’auteur, sans oublier la facture numérique qui permet aux grandes plateformes de téléchargement, d’arroser tout le continent sans avoir une réponse appropriée. Donc, c’est fort de ce constat que le BBDA a proposé au CDPI, ce projet qui possède une dynamique sous-régionale. “Ce projet a été adopté le 22 mai dernier et il était important qu’on en fasse la restitution auprès des acteurs de la musique afin de recueillir leurs observations mais surtout, leur formuler cette recommandation à ce qu’ils s’approprient ce projet qui, désormais, est celui de la sous-région et n’est plus de la paternité du Burkina Faso” , a-t-il terminé ses propos.

Il faut noter que les résultats attendus de la mise en œuvre de ce projet sont entre autres, l’amélioration des cadres juridiques et règlementaires du droit d’auteur et des droits voisins dans le domaine de la musique; Le renforcement des capacités des professionnels de l’industrie musicale; La contribution des organismes de gestion collective à la structuration de la chaîne de la musique; L’identification et la mise en œuvre d’outils opérationnels aux fins de développer la filière musique; La mise en place de conditions favorables au développement de l’offre légale numérique; Et la numérisation des titulaires de droits et sécurisation des investissements dans la filière musique.

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