BBDA : Des acteurs du domaine renforcent leurs capacités

Ce lundi 4 février 2019, s’est ouverte à Ouagadougou une formation des administrateurs des offices et sociétés de droit d‘auteur et de droits voisins. Au cours de la cérémonie d’ouverture de ce programme, le ministre de la culture, des arts et du tourisme a salué l’initiative de l’OMPI et encouragé les participants.

L’Académie de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) en collaboration avec le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) tient du 4 au 8 février 2019 à Ouagadougou, une formation pour outiller les acteurs sur la « technique avancée en droit d’auteur, droits voisins et gestion collective ». Venus de la Suisse, le Cameroun, le Bénin, la France, le Burundi, la Côte d’Ivoire, le Congo, le Gabon, la Guinée, la Guinée Bissau, le Madagascar, le Mali, le Niger, le Tchad et le Togo, ces acteurs œuvrant dans le droit d’auteur, renforceront leurs capacités dans la gestion collective par le biais des experts.

Satisfait que cette formation se passe au Burkina Faso, le directeur du BBDA, Walib Bara affirme : « au niveau des instances de l’OMPI, l’académie reste par excellence un véritable cadre de renforcement de la capacité des administrateurs de la gestion collective. Il était bon que cette formation puisse se délocaliser une première fois sur le continent et que le choix soit porté sur le BBDA Burkina parce que dans les autres années, cette formation était un peu itinérante dans les capitales occidentales. Nous sommes sur la bonne voie, celle qui consiste à accompagner les créateurs » et d’ajouter : « l’avoir au Burkina Faso, c’est un label de qualité, c’est une fierté pour le ministre de la Culture mais aussi pour les créateurs membres du BBDA ». La question de la « gestion collective est tributaire d’un arsenal juridique qui émane des différents traités internationaux. Ces traités se mettent à jour, donc déjà, c’est renforcer nos capacités de l’arsenal juridique ». Le choix du Burkina pour abriter cette formation est qu’il « focalise près de 34 ans de gestion politique à travers le BBDA. C’est un bureau qui s’est caractérisé pendant ces 33 ans à une constance à la répartition des droits sans interruption. C’est déjà un atout mais également du fait que le Burkina participe aux instances de l’OMPI. En proposant aussi des programmes très enclenchant, on peut parler du prochain projet qui sera adopté en avril 2019 par l’OMPI qui est intitulé « le renforcement de la filière musicale au Burkina et certains pays africains », indique monsieur Bara

L’académie OMPI est reconnue pour sa « formation et l’enseignement en matière de propriété intellectuelle ». Le ministre de la culture, des arts et du tourisme, Abdoul Karim Sango témoignant sa gratitude pour la tenue de cette activité au Burkina Faso affirme : « la délocalisation de ce programme permettra à plus d’un, de bénéficier de ses bienfaits en matière de renforcement des connaissances et des capacités opérationnelles sur le sujet complexe qu’est la propriété littéraire et artistique puis sa gestion collective ». Il a salué l’OMPI pour « la longue et fructueuse collaboration entretenue avec elle en matière de droits protégés » et « les actions de développement sans cesse engagées et renouvelées en faveur de nos différents pays d’Afrique ». A l’entendre, « les sessions de formation sur la problématique globale du droit d’auteur est une bonne chose, parce que l’un des défis que nous devrons relever en Afrique, c’est de travailler véritablement à sortir nos artistes de la précarité. Si nous voulons sauver la création artistique, il faut véritablement que les mécanismes, non seulement, soient performants mais que ces différents mécanismes soient compris par ceux qui sont chargés de les appliquer. C’est en cela que cette session de formation me parait très utile », dévoile monsieur Sango.

Par ailleurs, le ministre de la culture a interpellé les participants à être attentifs et participatifs à tous les cours qui seront dispensés « afin de tirer le maximum de profit pour un développement véritable des droits de la propriété littéraire et artistique en Afrique ». Il a également remercié l’encadrement technique composé d’experts pour leur disponibilité à partager leurs savoirs et savoirs faire.

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