Ce vendredi 28 décembre 2018, s’est tenu à Ouagadougou, un point de presse animé par la Coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC). L’objectif de cette rencontre avec les Hommes de médias est de faire part du bilan des audiences tenues les 10 et 17 décembre avec le Premier ministre sur la plateforme revendicative.

Le 29 novembre dernier s’est tenue une marche de protestation contre la hausse des prix des hydrocarbures, marche qui a conduit à la remise d’une plateforme revendicative de 7 points au ministre du commerce et qui sera transmise à qui de droit. Ainsi le 10 décembre, après une première audience qui a eu lieu avec le Premier ministre, quelques membres du gouvernement et la CCVC, s’ensuivra une deuxième le 17 décembre 2018.  Le point focal qui est le retour des hydrocarbures à son prix d’avant l’augmentation n’a pas trouvé de terrain d’entente entre les deux parties causant une insatisfaction de la CCVC. Pour la CCVC, les arguments avancés par le gouvernement ne tiennent pas. « Ils manquent d’arguments convaincants pour justifier la hausse »? confie Chrysogone Zougmoré. Cette augmentation s’agirait d’une « injonction des institutions de Breton Woods »? ajoute-t-il.

Par ailleurs, le gouvernement a fait part à la CCVC d’un engagement fait à la banque mondiale et au FMI qu’il doit respecter. « Le gouvernement burkinabè exécute au quart de tour, les injonctions du FMI et de la banque mondiale mais sourd et muet face aux cris de détresse des Burkinabè », déplore monsieur Zougmoré. Cette situation montre la dépendance du pays vis-à-vis aux institutions sans se soucier de la souffrance des populations. A l’instar des gilets jaunes « il appartient également à notre peuple de prendre ses responsabilités », laisse entendre Chrysogone Zougmoré. La seule possibilité est la lutte, c’est ainsi que la CCVC ne manquera pas de lancer un appel aux populations à plus d’éveil pour refuser cette augmentation et se battre pour l’amélioration de leurs conditions de vie.