Le Burkina Faso a été frappé en plein cœur de sa capitale hier 13 août 2017 au environ de 21 h. En moins de deux ans de la sanglante attaque du 15 janvier 2015, qui a fait de nombreux morts, Ouagadougou vient d’être éprouvé une fois de plus par des Hommes sans foi ni loi. Le bilan provisoire fait état de 18 morts et une vingtaine de blessés. L’attaque serait revendiquée par le groupe El Morabitoune de Moctar Ben Moctar qui se serait rallié à AQMI, le même groupe qui a perpétré l’attaque de Grand Bassam en Côte d’Ivoire.

Il est un peu plus de 20 heures quand deux personnes sur une motocyclette débarquent au parking du Café Restaurant Istanboul situé à 200 mètres du café Cappuccino sur l’avenue Kwamé N’Kruma, raconte le parqueur des lieux, Hassane Guébré.

Pour faire diversion, ils auraient percuté un véhicule qui était stationné devant le café resto. Pris de panique, clients et gérants du lieu, tous se sont levés pour comprendre ce qui se passe. C’est à ce moment, précise M. Guébré, qu’ils ont retiré les Kalaches qu’ils avaient camouflées dans leurs blousons et à tirer sur tout le monde.

Le bilan provisoire est de 18 morts et une vingtaine de blessés. Au moment où nous arrivions sur les lieux au environ de 7h 30, les corps étaient en train d’être acheminés à la morgue du CHU Yalgado Ouedraogo. Selon des sources concordantes, les Forces de Défense et de Sécurité ont lancé quelques minutes après l’assaut. Celui-ci durera toute la nuit et ce serait en présence du ministre en charge de la Sécurité Simon Compaoré et du Premier Ministre Paul Kaba Thiéba.

Avant même qu’AQMI ne revendique l’attaque, les autorités parlaient déjà d’attaque terroriste. Le France, d’après RFI, par un communiqué, aurait réitéré son soutien au gouvernement pour l’aboutissement de l’enquête qui a déjà été ouverte.