Association citoyen du renouveau: “notre cher pays le Burkina Faso est-il en guerre? Que faire?”

 

L’association citoyen du renouveau a organisé un panel le lundi 16 décembre 2019 à Ouagadougou  sous le thème : « notre cher pays le Burkina Faso est-il en guerre ? Que faire ? » Ce panel a vu la présence de nombreux Hommes de médias, d’étudiants, corps habillés, etc. Il a été très instructif quant à la conduite à tenir en cas d’attaques terroristes, dans un pays en crise comme le Burkina Faso, et des suggestions ont été faites aux panélistes pour venir à bout de ce fléau.

Le contexte sécuritaire actuel au Burkina Faso se résulte aux attaques des postes de sécurité, les tueries de masse, les assassinats ciblés, la création de sociétés écran… Les cibles, ce sont les écoles et les établissements sanitaires, les symboles de l’Etat, les établissements recevant du public, etc. Depuis le début des attentats, nous comptabilisons 300 attaques, plus de 9000 écoles ont été fermées, plus de 500 000 déplacés, 600 morts au niveau des civils et des forces de défense et de sécurité. Même si certains vivent dans la désolation, ils sont parfois obligés d’abandonner maisons, femmes, enfants, maris, bétail, biens économiques etc, juste pour leurs survies mais les habitudes de certains citoyens restent inchangées. En effet, les bars et les boites de nuit ne désemplissent pas, les “bêtises” et fausses déclarations se poursuivent sur les réseaux sociaux, les accusations des Hommes politiques se poursuivent… Est-ce de l’insouciance ou de la résilience ? Nous ne pourrons y répondre avec exactitude. Par ailleurs, la situation sécuritaire est si grave que l’Etat d’urgence a été déclaré.  Ne peut-on donc pas dire que notre pays est en guerre ?

Même si la situation tend à faire croire le contraire, du point de vue de la législation, nous ne sommes pas en guerre. Pour Maurice Mélégué Traoré, diplomate de carrière, « on n’est pas en état de guerre mais on est en situation de guerre ». En effet, pour dire que le pays est en guerre, selon lui, il faudrait qu’il ait un ennemi déclaré. Pourtant l’ennemi dans le cas du terrorisme même s’il est connu, est insaisissable. “Nous ne pourrons pas nous sortir de cette guerre, sans le soutien de l’Algérie à cause de sa position géostratégique” , a-t-il ajouté

Il y a essentiellement quatre (04) groupes terroristes au Burkina Faso à savoir Ansarul Islam dirigé par Ibrahim Malam Dicko, remplacé par son frère. Le deuxième est celui de l’Etat Islamique au grand Sahara dirigé par l’Émir Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, le troisième est le Front de libération du Macina ou Katiba (FLM) dirigé par  Amadoun Kouffa, rattaché à Ansar Dine et basé au Mali, puis le dernier est le groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Al Mourabitoune/AQMI). Face à cette situation, de nombreuses difficultés s’imposent. La crise s’installe, la panique se lit sur les visages, les Forces de défense et de sécurité (FDS) sont démunies par manque de préparation pour faire face à une telle situation, et la politique sécuritaire date de l’année 2004. Il faudrait donc adopter une nouvelle stratégie qui sied avec le contexte sécuritaire actuel : doter les FDS des armements adéquats pour faire face à l’ennemi.

Le colonel Jules Bationo a sensibilisé les internautes sur la conduite à tenir sur les réseaux sociaux. Il faut éviter les Fake news car cela fait partie de la politique de déstabilisation des FDS par les terroristes. En publiant ou en partageant des informations mensongères, nous-nous rendons complices des terroristes et cela pourrait entraîner une peine d’emprisonnement. Le colonel a aussi proposé sa stratégie à adopter par les populations se trouvant dans ‘’l’œil du cyclone’’ au moment des attaques terroristes. C’est la méthode Sol-environnement-abri (SEA). Lorsque l’on entend un bruit, la première des choses à faire, c’est de se plaquer au sol. Cela a l’avantage de présenter moins le corps, il faut se faire le plus petit possible et ne pas braver l’ennemi car ceci est le travail des FDS. Ensuite, il faut faire un tour d’horizon pour voir son environnement (de quoi s’agit-il ? d’où vient le danger ? où aller ? par où aller ? quand aller ? et comment aller ?) Enfin, il faut chercher un abri sûr (cave, chambre, derrière un mur, quelque chose de solide, tout en coupant la sonnerie et le vibreur du téléphone). Il faut aussi éteindre les lumières, s’éloigner dans la direction opposée au danger, alerter et obéir aux forces de l’ordre. Il ne faut surtout pas courir vers les FDS, et il faut garder les mains levées et visibles pour ne pas être considéré comme l’un des terroristes.

 

Biba DERRA

 

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