Algérie : Le frère du président déchu, est condamné à 15 ans de prison

 

Un tribunal militaire algérien a condamné à 15 ans de prison Saïd Bouteflika. Appris par Jeune Afrique, le général Mohamed Mediene dit « Toufik », son successeur à la tête du renseignement Athmane Tartag et Louisa Hanoune, ont été également condamnés pour « atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’État ».

Saïd, frère du président déchu Abdelaziz Bouteflika, Mohamed Mediene dit  « Toufik » et son successeur à la tête du renseignement Athmane Tartag, ainsi que la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT, trotskistes) Louisa Hanoune, jugés dans la même affaire devant le tribunal militaire de Blida, au sud d’Alger, ont écopé de la même peine, selon l’agence officielle algérienne APS. Le Tribunal a également condamné à 20 ans de prison l’ancien ministre de la Défense et ex-chef d’état-major de l’armée Khaled Nezzar, son fils Lotfi, ainsi que Farid Benhamdine, gérant de la Société algérienne de pharmacie, tous les trois jugés par contumace dans la même affaire.

Le parquet de Blida avait requis, mardi, 20 ans de prison à l’encontre de Saïd Bouteflika, qui s’était imposé comme l’homme fort du régime et pour les autres prévenus jugés dans ce procès, ouvert lundi loin des caméras. Seuls les avocats et les familles des accusés ont le droit d’assister aux audiences.

Ce procès emblématique a lieu après une vague d’arrestations massives dans l’entourage d’Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission début avril après des mois d’un mouvement de contestation inédit.

Des enquêtes judiciaires avaient ensuite été ouvertes sur des faits présumés de corruption visant d’ex-hauts responsables politiques et des hommes d’affaires, accusés d’avoir profité de leurs liens privilégiés avec le régime d’Abdelaziz Bouteflika.

Sa défense avait admis que la responsable politique avait participé à une réunion avec Saïd Bouteflika et le général « Toufik » le 27 mars 2019, au lendemain d’une déclaration du chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, demandant publiquement le départ d’Abdelaziz Bouteflika.

Quelques jours plus tard, le général Gaïd Salah avait accusé, sans les nommer, Saïd Bouteflika et les généraux Mediene et Tartag de comploter contre l’armée.

Pendant que le procès se tenait à Blida, les étudiants était de nouveau descendus dans les rues des grandes villes, dont Alger, pour la 31e semaine d’affilée, exprimant leur opposition à l’organisation d’une présidentielle le 12 décembre, voulue par le chef d’état-major de l’armée Ahmed Gaïd Salah, actuel homme fort du pays.

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