Agents du recrutement annulé : si rien n’est fait, “nous allons descendre à la CNSS avec nos familles” , dixit le porte-parole

Dans la matinée de ce jeudi 09 mai 2019, les agents de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) dont le test de recrutement avait été annulé le 30 août 2018, ont tenu une conférence de presse à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre est de situer les Hommes de Médias sur l’évolution de ce dossier, décrier l’injustice sociale dont ils sont victimes, et demander leur réintégration.

83 agents de la CNSS avaient été mis à la porte le 30 août 2018, après avoir été recrutés courant mois de juin et engagés le 03 juillet 2018. Et depuis, les agents concernés par ce licenciement, font de tout leur pouvoir pour être réintégrés mais sans succès. C’est dans cette optique qu’ils ont organisé cette conférence de presse pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis du traitement dont ils sont victimes.

En effet, les agents jugent cette annulation d’une “illégalité flagrante“. Suite à l’interpellation de la justice, le tribunal administratif a prononcé la suspension pure et simple de cette décision d’annulation. Pour les agents, la CNSS se devait de les réintégrer en attendant toutes autres décisions judiciaires comme ce fut le cas des agents de la Garde de Sécurité Pénitentiaire (GSP), de la mairie de Saponé.

« Au lieu de ça, la CNSS a préféré exercer un pouvoir en cassation », selon Siri Aboubakari, porte-parole des agents. Selon ses propos, le Directeur général suggère qu’il y a des procédures en cours et par conséquent, il ne peut pas procéder à leur réintégration. « Et pourtant quant il procédait au licenciement, il y avait également des procédures en cours qui ne l’ont pas empêché », martèle Siri Aboubakari et d’ajouter : « la procédure pénale n’a rien à voir avec la réintégration ». Les agents pensent qu’ils sont victimes d’une injustice sociale. C’est dans ce cadre que le médiateur du Faso et le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) ont été saisis afin de trouver des solutions en leur faveur.

« Au niveau du HCRUN, on n’a rien entendu. Cependant, au niveau du médiateur du Faso, on sentait les lignes jusqu’à un certain moment et du coup, plus rien », a confié Siri Aboubacar aux Hommes de Médias et d’affirmer qu’ « on ne peut pas se baser sur des soupçons portés sur quelques individus pour annuler tout un recrutement ». Selon lui, le code pénal est mené pour que chacun puisse porter sa croix pour faire appliquer la loi pénale. « Qu’on nous dise si au Burkina Faso, il y a une nouvelle loi qui institue la responsabilité collective », conclut-il.

Selon Piedwabga Issa, la CNSS est venue déloger des citoyens burkinabé de leur fonction et les mettre à la rue et à la merci de tous. Demandé à ce qu’il soit plus clair sur cette phrase, il s’explique en ces termes : « il y a des gens parmi nous, qui étaient déjà en fonction dans d’autres institutions. Suite à leur succès au concours de la CNSS, ils sont partis, parfois contre le gré de ces entreprises. Ainsi, ces personnes devaient une redevance dont elles ont été obligées de s’endetter pour régler cette situation ». C’est ce qui explique les propos de monsieur Piedwabga.

Par ailleurs, la Confédération générale du travail du Burkina (CGTB) est pointée du doigt par lesdits agents, d’avoir motivé et encouragé leur licenciement. « Au stade où les choses étaient arrivées, on ne pouvait plus, dans les normes, annuler le concours. On pouvait, au mieux des cas, situer la responsabilité de chacun en bonne forme. Mais comme le Directeur général a voulu faire écho à la volonté et aux caprices du syndicat, le CGT-B a menacé et fait sa loi en méconnaissance totale des règles qui gouvernent les rapports du travail salarié entre un employeur et un employé », selon les conférenciers du jour.

Au regard de tout ce qui a été évoqué, l’ensemble des 83 agents tous, étant déterminés à lutter pour être rétablis dans leur droit, tient à décrier l’injustice sociale dont ils sont victimes. Ces agents déplorent le mépris de la direction générale de la CNSS à leur égard, et l’invitent à respecter et faire honneur à l’autorité de la justice du Burkina Faso en les réintégrant dans la société.

Par ailleurs, les agents trouvent qu’ils ont assez négocié et si rien n’est fait, des mesures seront prises. « Nous allons tous descendre à la CNSS avec nos familles », a dardé monsieur Siri.

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