Affaire Norbert Zongo : L’identité du fameux témoin américain est connue

Dans sa livraison du mois de septembre, le mensuel d’information général et d’enquête le Dossier revient sur l’information phare de la parution du mois d’Août à travers laquelle il a annoncé l’apparition soudaine d’un témoin qui avait d’importantes révélations à faire sur l’affaire Norbert Zongo. C’est ainsi qu’on appartenait que ce témoin venu des États-Unis met en cause Salah Compaoré dans l’assassinat du journaliste et ses trois (03) compagnons d’infortune.

Cette fois, le journal apporte plus de précisions sur l’identité du témoin. Un certain R Dominique Yameogo qui était employé d’une banque avant de se retrouver aux USA suite à son licenciement pour… malversations. Pour un témoin annoncé comme central et sensé apporter des preuves probantes, on doit reconnaître que son pedigree et donc sa crédibilité laisse à désirer.

Qu’à cela ne tienne, nous allons nous intéresser aux éléments qui selon le Dossier « vont faire éclater la vérité sur l’affaire Norbert Zongo ». A travers la plume du Directeur de Publication du mensuel, le fameux témoin affirme avoir surpris une conversation entre l’ex Conseiller Économique à la Présidence du Faso et une autre personne dans laquelle Mr François Compaoré (FC) expliquait qu’en réalité, on l’accuserait pour rien dans l’assassinat de Norbert Zongo, parce que c’est plutôt son épouse qui est la véritable commanditaire de l’autodafé de Sapouy ».

Vraiment, on tombe des nues après lecture de l’argument centrale sensé faire éclater la vérité. Vraiment ridicule. Comment peut-on venir des USA en qualité de témoins d’un dossier aussi sensible, pour tenir de tels propos. Propos qui appellent certaines interrogations.  A-t-il une preuve matérielle qui corrobore son accusation ? Enregistrement audio, ou audiovisuel ? Peut-il désigner là où les personnes en présence desquels Mr Compaoré a accusé son épouse d’être la commanditaire du crime ? Peut-il les amener à témoigner pour confirmer ses soi-disant révélations ?

Par ailleurs, connaissant la légendaire prudence de « Siou de Moukila » un autre surnom de M. François Compaoré, très peu volubile qui est plus, on l’imagine mal abordé des sujets aussi importants en présence de n’importe qui. Sans vouloir manquer de respect au témoin, je ne pense pas que le conseiller tiendrait de tel propos en sa présence. Sans compter qu’au regard des lourdes responsabilités qui étaient celle du Phoenix FC, il est évident que notre témoin n’avait certainement pas accès aux endroits que M. François Compaoré fréquentait. Certainement pas.

En outre, au regard de la relation fusionnelle entre FC et son épouse Salah, de la grande complicité entre le couple, il est impossible qu’un homme de la trempe du Phoenix de la politique Burkinabé s’adonne à des commentaires qui exposent la mère de ses enfants. A l’image de son frère aîné le Président Blaise Compaoré, François Compaoré est un homme pétri d’un certains nombres de valeurs morales et de principes. Valeurs et principes qui les guident et les mettent au-dessus d’un certain nombre de considérations vils et bassement matérielles.

Toujours est-il que dans la seconde partie de l’article, le journaliste lui-même face à la légèreté des arguments du témoin évoque « la réputation sulfureuse du témoin ». Témoin jugé peu fiable, manipulateur, capable de tout pour atteindre ses objectifs. Après un tel tableau peu reluisant, on est en droit de se demander si un tel personnage mérite que l’on s’attarde sur son témoignage.

C’est un plaisantin frappé de schizophrénie en quête de notoriété et attiré par l’appât du gain facile.

Mais nul doute qu’au sortir de ce procès, il sera confondu et il sera, et devra certainement répondre tôt ou tard des accusations fallacieuses qu’il aura porté contre M. et Mme Compaoré.

D’ici là, on observe un balbutiement des autorités judiciaires burkinabé dans la quête d’éléments matériels tangibles susceptible d’entraîner l’extradition de M. François Compaoré au Burkina Faso. Logiquement et en se basant uniquement sur les éléments factuels disponibles à l’étape actuelle, le juge français n’aura pas autre choix que de se prononcer en faveur de la relaxe pure et simple de M. François Compaoré.  Décision attendue impatiemment par ses nombreux et innombrables soutiens de par le monde. Toute autre décision aura forcément teinté d’une coloration politique. Gageons que la justice Française, garante d’une longue tradition de promotion et de défense des droits de l’homme saura faire la part des choses, et rendre un verdict sur la base du seul droit.

Source : Sidsoba Tapsoba

 

 

 

 

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