Action sociale : Des anciennes femmes de la rue aptes à entreprendre

Dans la soirée du mercredi 6 mars 2019, le ministre de la femme, de la Solidarité nationale et de la famille, et de l’action humanitaire, Laurence Ilboudo/Marchal a présidé à la clôture de la session de formation des femmes. Conseils, remerciements étaient au menu de cette cérémonie de clôture.

Ce sont 64 femmes qui ont bénéficié pendant 2 semaines d’une formation en aviculture, création et en gestion d’une entreprisse et en leadership féminin, estime de soi. En effet, ces bénéficiaires sont issues des femmes retirées de la rue lors de la campagne de retrait des femmes et des enfants en situation de rue en août 2018.  S’inscrivant dans le souci de renforcement des capacités des femmes retirées de la rue, cette formation permettra aux femmes d’abandonner la rue pour se créer une activité génératrice.

Madame Gorga Assétou, porte-parole des femmes

Gorga Assétou, représentante des femmes participantes à la formation, n’a pas manqué de remercier madame la ministre et l’équipe de formation pour tous ceux qu’elles ont eu à apprendre. « Nous avons appris l’élevage, l’agriculture, l’entrepreneuriat. Pour exercer l’activité que tu veux, il faut être courageux. C’est ce que l’on appelle l’estime de soi » déclare la porte-parole des femmes. Puis d’ajouter « Nous avons reçu et accepté et nous remercions la ministre pour l’accueil chaleureux, nous sommes très contentes ». « Nous n’irons plus dans la rue, avec ce que nous avons reçu comme formation, nous y retournerons plus » promet-elle.

Monsieur Henry Ilboudo à droite

« Les thèmes développés ont connu la participation active des femmes » laisse entendre Henry Ilboudo, directeur du centre écologique Albert Schweitzer tout en remerciant les femmes pour leur dévouement et participation. Cette formation n’a pas été que théorique, la phase pratique a été mise en œuvre et les participantes ont eu droit à des séances de démonstrations, des visites sur le terrain, d’échange d’expérience avec des personnes qui ont bénéficié de la même formation. Ainsi, Monsieur Ilboudo, ne manquera pas à inviter les femmes à mettre en pratique ce qu’elles ont eu à apprendre et remercié les formateurs. Pour lui, cette œuvre a vu le soutien, du personnel de l’action sociale, qui n’est pas resté inaperçu à travers l’espace bambin mis en œuvre pour permettre aux femmes d’apprendre dans la tranquillité, action que monsieur Ilboudo ne manquera pas de saluer. « Nous souhaitons un appui-accompagnement à nos participantes et un suivi qui les permettront de réussir. Nous voulons des résultats concrets dans le cadre de ses projets » formule-t-il comme doléances.

Pour la ministre Laurence Ilboudo/Marchal « L’objet de notre rencontre, c’était de permettre à ces femmes de pouvoir s’insérer de manière sociale et économique. Nous avons fait deux semaines de formation, elles ont connu les techniques de l’élevage en aviculture, comment gérer un petit commerce et l’estime de soi. Nous pensons qu’être dans la rue, c’est peut-être un manque d’estime de soi donc nous avons pu aujourd’hui donner ces modules et parallèlement nous avons aussi donné des modules sur les MGF, sur le droit de la femme, le planning familial » explique-t-elle. « Elles ont été heureuses. Nous allons les aider à pouvoir démarrer une activité. Nous avons un petit budget pour cela, elles vont être accompagné dans le démarrage de leur activité ».

Formateurs, personnel du ministère de l’action sociale

Madame la ministre à rassurer aux femmes que la prise en charge, vivre et pécule sera toujours disponible afin qu’elles évitent,  d’investir l’argent qu’elles auront pour le démarrage de leur activité de choix dans l’alimentation de leur famille.  « Nous allons faire un temps et voir comment certaines évoluent. Nous sommes confiantes que ces femmes ont pris conscience que leur salut n’est pas la rue mais leur salut se trouve dans l’effort, dans la prise en charge de leur vie » souligne-t-elle. Les femmes bénéficieront de l’accompagner jusqu’à ce qu’elles soient « autonomes et productives ». Par ailleurs, les participantes ont reçu chacune un complet du pagne 8 mars pour  la commémoration de la journée internationale de la femme.

En rappel, la campagne de retrait a permis de retirer 1379 personnes dont 961 personnes prises en charge. Les enfants ont été scolarisés pour certains et d’autres placés en formation professionnelle ou en internat d’éducation. Les femmes, quant à elles, bénéficient d’une formation à courte durée sur les activités génératrices de revenus en témoigne la première session de formation qui a refermé ses portes.

 

 

 

 

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