L’institut national de la statistique et de la démographie (INSD) a tenu un atelier régional dans la matinée de ce lundi à Ouagadougou. L’objectif de cet atelier régional est de donner des informations suffisantes sur le 5^ème recensement de la population. Il s’agira d’un double recensement ; celui général de la population et de l’habitat, et celui général de l’agriculture.

Le 2 novembre 2018, le gouvernement burkinabè a décidé de l’organisation du 5^ème recensement général de la population et de l’habitat (RGPH). Et le 23 septembre 2018, le chef du gouvernement, Christophe Marie Joseph Dabiré a lancé les activités entrant dans le cadre de cette organisation.

Selon le gouverneur de la région du Centre, Sibiri Ouédraogo de Issa, « des équipes sillonnent, depuis lors, l’ensemble des régions du Burkina Faso pour des rencontres d’information ». Ce recensement sera accompagné par un autre en l’occurrence, le recensement général de l’agriculture. Ce dernier, d’après le gouverneur du centre « vise  à actualiser et rendre plus fiables les statistiques agricoles et à mettre à la disposition des différents acteurs, une nouvelle photographie précise des caractéristiques structurelles de l’agriculture burkinabè afin de mesurer la dynamique du monde rural. »

D’après ses explications, l’objectif global du V^ème RGPH est de contribuer entre autres, à l’amélioration de la qualité de vie de la population au Burkina Faso en fournissant des informations pertinentes, fiables, opportunes pour la planification du développement, la formulation de politiques publiques et la prestation de services, ainsi que pour le suivi et l’évaluation des projets et programmes de développement. C’est à cet effet que le gouvernement œuvre afin de réaliser ce recensement de la population qu’il juge nécessaire pour le développement. Ce RGPH va permettre d’avoir une idée sur son effectif, sa composition, sa répartition spatiale, la croissance démographique, la fécondité, les migrations, de faire des projections et de présenter les caractéristiques de la situation d’aménagement et du logement.

Une présentation du RGPH, 5^ème du genre a été faite et quelques détails de cette activité ont été dévoilés. En effet, le budget prévu pour organiser ce recensement est de plus de 18 milliards FCFA avec une contribution de l’Etat burkinabè de plus de 50%, soit 10 milliards FCFA. En ce qui concerne la région du centre, 4000 agents seront déployés sur le terrain à compter du 16 novembre, et ce, jusqu’au 15 décembre. « Au niveau de la région du Centre, nous avons pris toutes les dispositions pour le bon déroulement de cette opération qui est assez importante pour le développement de la région et du Burkina Faso en entier », a-t-il indiqué. C’est dans ce sens qu’il a invité l’ensemble des populations de la région du Centre à participer à ce recensement et à accueillir les agents recenseurs qui se présenteront à eux. C’est pourquoi, il appelle toute la population de la région à s’impliquer fortement pour que ce recensement couplet soit un succès.

« L’objectif est de porter l’information à toute la population, la région du centre en particulier, pour que les gens s’apprêtent à recevoir les agents recenseurs qui seront dans les ménages. Pour cela, il y a une grande équipe qui est mobilisée dans toutes les régions », a laissé entendre Boureima Ouédraogo, Directeur général de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD). A l’en croire, un grand pas a été déjà fait pour assurer la bonne marche du dénombrement de la population. Il s’agit entre autres, de la préparation des documents techniques, la mobilisation des financements et également le travail de la cartographie censitaire qui s’est réalisée sur tout le territoire national, et qui consiste à découper le territoire en petites zones pour faciliter le travail des agents.

Pour la bonne tenue de ce recensement, les autorités religieuses et coutumières sont invitées à s’impliquer dans cette tache. D’après la présentation, les premiers résultats du recensement seront connus dès février 2020.