Situation nationale : le Premier ministre, droit dans ses bottes, se dit toujours confiant

Le Chef de l’exécutif burkinabè s’est entretenu ce lundi 19 juin 2017 avec les Hommes de medias sur la situation nationale. Pendant 1 heure 30 minutes d’horloge, Paul Kaba Thiéba est passé en revue les questions sociales, sécuritaires et bien entendue économiques. Ce qu’il faut retenir de cet entretien avec M. Thiéba, c’est que le PNDES est en marche malgré un front social particulièrement agité.

Cette rencontre initiée par le Premier ministre Paul Kaba Thiéba avec les Hommes de medias ce lundi 19 juin 2017, se voulait brève, concise et précise. Avait-il la nostalgie de la presse ? D’après lui, depuis sa déclaration sur l’Etat de la Nation le 14 avril dernier, à la représentation nationale, il n’est plus entré en contact direct avec les Hommes de medias.

Pour ceux qui sont toujours sceptiques, si le PNDES est vraiment la voie pour changer structurellement et durablement notre économie et assurer à chaque burkinabè un développement solidaire et inclusif, le Premier ministre rassure. « Le PNDES est bien et bel en marche malgré un front social particulièrement agité ». En effet, d’après le Premier ministre, depuis janvier 2015, son gouvernement fait face à une série de revendications sociales. Ce qui n’est pas sans laisser des conséquences sur l’économie nationale. « Le coût financier de ces revendications est considérable et doit être apprécié à sa juste valeur par les partenaires sociaux », indique-t-il. Cependant, il déclare que son gouvernement restera fidèle à la vision du Président du Faso qui est de privilégier le dialogue tout en précisant que ce n’est pas une faiblesse mais plutôt un choix. Mais il ne cache pas son inquiétude quant aux dommages irréparables à l’économie nationale et à la remise en cause de l’espoir suscité par le PNDES si les revendications venaient à se poursuivre.

Un pactole de réalisation en 2017 dans le cadre de l’atteinte des objectifs du PNDES

Dans le domaine de l’énergie, Paul Kaba Thiéba affirme que le central solaire de Zagtouli connaitra son achèvement de même que les travaux d’électrification de 105 communes rurales. A l’en croire, la centrale photovoltaïque communautaire de Ziga, raccordée au réseau de la SONABEL, sera effective en 2017. Sur le plan de la santé, 2017 verra la construction et l’équipement de 5 CMA et 17 CSPS, du CHR de Dédougou. En ce qui concerne l’Education, et de l’Enseignement supérieur, le Premier ministre donne l’assurance de la construction de 1390 nouvelles salles de classes, 5 lycées professionnels, 4 scientifiques, 4 techniques et 25 d’enseignement général. L’approvisionnement en eau potable pour tous sera une réalité en 2017 au Burkina Faso, foi du Chef du gouvernement. En effet, 2017, verra également l’accomplissement de 2020 forages neuf, 4 barrages neufs et la réhabilitation de 21 barrages. En plus de ceux-ci, 54 systèmes d’adduction d’Eau Potable Simplifiées seront exécutés.

Quel est l’état de décaissement du PNDES ?

Le Premier ministre a été pour du moins clair en répondant aux questions des journalistes. Ces questions ont concerné principalement l’état de décaissement du PNDES, au niveau de l’exécution de la mise en œuvre de la Fonction publique hospitalière en passant par la question d’apurement de la dette de la presse privée, les kolwéogos, au montant chiffré de la satisfaction des différents syndicats qui ont eu gain de cause.

Paul Kaba Thiéba indique qu’après l’étape de Paris, il s’agit de l’identification des projets banquables. « Je voudrais que les burkinabè comprennent qu’après Paris, il n’agit pas de donner des sacs pleins d’argent au Burkina Faso ». Quant à la Fonction Publique hospitalière, il laisse entendre que le processus a été engagé et suit son cours. Tous les dossiers qui ont été documentés, ont été payés parlant de la question de la dette de l’Etat vis-à-vis des organes de presses privées. La difficulté selon le Chef du gouvernement réside dans le manque de documents justificatifs de la prestation des organes de presses. « Je vous rassure que tout sera réglé en bonne date », signifie-t-il. La question des kolwéogos est toujours d’actualité surtout quand nous considérons les agissements de ces derniers à Thialgo. Sur le fond, M. Thiéba affirme que ce regroupement d’individus n’est pas spontané. Cependant, l’utilisation de la violence par le gouvernement n’est pas envisagée. Leur encadrement est la solution tout trouvé par le chef de l’exécutif burkinabè. Aussi, il entend recruter assez de FDS pour pallier au manque de sécurité dans certaines régions.

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