Le groupe municipal de l’UPC a tenu une conférence de presse ce mardi 21 mars 2017 au siège du  parti. Il s’agissait pour ses membres de présenter le groupe municipal officiel et de faire un bilan des activités menées par les conseillers  municipaux de leur parti.

L’actuel groupe municipal de l’UPC compte sept membres.  Ils travailleront pour atteindre les objectifs à travers un plan d’action atteste le Président du groupe municipal Jean Léonard Bouda. Définir une plateforme pour un dynamisme des conseillers municipaux, faire des critiques constructives à l’endroit de la majorité et mobiliser les populations autour d’un certain nombres de programmes sont les actions qui seront menées par l’UPC.

Selon Jean Léonard Bouda, un budget de vingt-cinq milliards neuf cent quinze millions six cent soixante-dix-sept mille quatre cent treize (25 915 677 413) francs CFA a été voté pour la commune de Ouagadougou au titre de l’année 2017. Ce budget comporte des incohérences affirme le président. L’étude de projet, en effet, prend un milliard trois cent quarante-trois millions six cent quatre-vingt-six mille sept cent (1 343 686 700) francs CFA soit 5,14% du budget. Pour le président, il est inopportun d’attribuer une telle somme pour une commune disposant d’une direction d’études, des statistiques et de la planification. La somme de trois milliards sept cent douze millions soixante-douze mille deux cent quatre-vingt-un (3 712 066 281) francs CFA attribuée pour la propreté et l’assainissement est un budget élevé selon le président. C’est le centre ville qui sera prise en compte alors que  les couches vulnérables sont les plus concernées par ces actions explique-t-il. Pour la jeunesse et l’emploi, soit une somme de cent soixante-sept millions cent soixante-huit mille huit-cent soixante (167 168 860) francs CFA a été consacrée pour eux. Selon le président « c’est une offense à la jeunesse de Ouagadougou et un mépris aux sacrifices que cette dernière a consentie au cours de l’insurrection d’octobre 2014 et de la résistance au putsch de septembre 2015 ». De plus soixante-seize millions trois-cent cinquante mille (76 350 000) seront consacrés  à l’action sociale pourtant les personnes vulnérables sont en nombre important. Cinquante-six millions 56 000 000 de francs sont attribués à chaque arrondissement pour son fonctionnement et quinze millions 15 000 000 pour son investissement. Ce  budget est peu pour l’ensemble des douze arrondissements. En plus c’est le  maire centrale qui gère la totalité de l’investissement de Ouagadougou dénonce le groupe de l’UPC. Il constate par ailleurs une léthargie dans certains arrondissements. Selon eux «  les maires du MPP ne savent que faire de leur mandat, vu qu’aucun programme d’activités n’a été pensé jusque-là ». Il dénote aussi la gestion du plan de développement par deux sociétés privées qui met à l’écart les conseillers élus. Le  groupe municipal fait ressortir par ailleurs le gaspillage d’argent lors des fêtes de fin d’année avec un budget de plus de cent millions de francs qui pouvait être investi pour une autre cause. L’UPC est préoccupé aussi par les conditions de travail du personnel de la mairie en l’occurrence les femmes de la brigade verte. « La situation des lotissements à Ouagadougou est une bombe à retardement » annonce le président. En effet, les  promoteurs immobiliers s’accaparent des parcelles, les construisent et les revendent aux plus riches. A cette allure « que restera-t-il des terres pour nos populations des non lotis ? » se pose le groupe municipal.  Il dénonce aussi la campagne de distribution d’argent aux militants du MPP dans des arrondissements par le Président de l’assemblée national notamment dans l’arrondissement 11.

Les maires et alliés de l’UPC, cependant, ont travaillé dans leurs mairies depuis les neuf mois de service affirme le Président. Beaucoup de réalisations ont été faites dans les arrondissements 3, 5,6, 7 et 11 de Ouagadougou tenus par les membres de l’UPC sans compter les initiatives personnelles des maires. Il s’agit entres autres d’une formation des conseillers sur leur rôle, le mariage collectif, l’établissement d’acte de naissance, des partenariats, des dons de vivres et de matériel scolaire, la formation des jeunes, les financements. Les conseillers de l’UPC ont aussi œuvré en matière de prises de paroles et de qualité de propositions révèle le président.  L’UPC lance un appel aux autorités pour éviter les violences aux élections municipales à venir.

Selon le président, toutes les formes de gabegies constatées doivent être dénoncées. Il  rassure aussi les citoyens de leur ferme volonté de s’opposer à toute forme de gabegie dans l’exécution du budget municipal. Les jeunes et les femmes seront pris en compte dans un budget supplémentaire annonce le président. Concernant, les conseillers municipaux, ils ne doivent pas se limiter à la participation des sessions et au vote des décisions. Ils doivent également participer à l’élaboration du budget et au plan du développement conclut-il.