Des journalistes font l’état des lieux des vivres et fournitures scolaires destinés aux établissements publics du Burkina

Une équipe de journalistes était  hier mardi 18 octobre sur les sites de dépôt des vivres et fournitures scolaires des élèves du post primaire, du primaire et du secondaire. Ils étaient en compagnie de plusieurs responsables chargés du suivi des documents scolaires ainsi que des vivres alloués par l’Etat pour permettre aux élèves de passer leurs années scolaires dans de bonnes conditions d’étude. Au total 4 sites ont été visités. Il s’agit de celui de la direction régionale de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (DRENA), de la cantine du secondaire, du site de Zogona où se trouve l’essentiel des manuels et enfin le site de Gampela où se trouve le principal magasin de vivres.

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Il y a au total 11 magasins sur l’ensemble du territoire. Au niveau de la direction régionale de l’éducation et de l’alphabétisation sont stockés 275 tonnes de riz, 3795 bidons d’huile destiné pour 2016-2017 et du haricot. Dans les locaux de ce magasin on a constaté près de 3000 sacs de riz en attente d’être expertisés. En plus de ce magasin, la DRENA dispose en son sein un autre magasin dans lequel sont stockés des fournitures scolaires. Nous avons des livres, des dictionnaires (stock restant de 2014), du matériel de cuisine et aussi du matériel préscolaire comme les cantines contenant du matériel ludique. Chaque préscolaire a droit à 2 cantines. En plus de cela il y a des vélos destinés à récompenser les élèves les plus méritants. Madame Yarro et monsieur Traoré Kader sont les principaux responsables des lieux.

Après le premier site, direction, la cantine du secondaire avec pour responsable monsieur Ouedraogo Moussa. Là, on a remarqué un contenu différent du premier magasin. C’est principalement un magasin de vivres mais en plus du riz, du  haricot et de l’huile, il y avait aussi des pâtes alimentaires, des boîtes de sardine et de tomate. Dans ce magasin se trouve également du matériel pour l’hébergement et la restauration des candidats en déplacement pour le Bac.

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Dans le site de Zogona se trouve l’essentiel des manuels. Il s’agit d’un ancien stock de 2013. On y trouve des livres de lecture, de calcul, d’observation… du primaire, plus de 90000 livrets guide pour les enseignants. On constate qu’il y a aussi des livres traduits en Arabe, en Mooré, en Dioula et en Kassim. Des tentes y sont également stockées pour les écoles sous paillotes. Tout est mis en place pour permettre le bon déroulement de l’année scolaire mais ce qui est déplorable c’est que pendant que certains élèves manquent de documents pour étudier, il y’a des livres qui servent de repas quotidiens pour les termites dans ces magasins. D’autres remplis de poussière sont endommagés à cause de l’effet du temps. La question que nous pouvons nous poser est pourquoi garder si longtemps ces documents au lieu de les faire sortir et permettre aux élèves d’en profiter ? Il est clair qu’il faut une meilleure gestion et un meilleur entretien de ces lieux.

Le 4e et dernier site à accueillir les visiteurs est celui de Gampela. C’est le principal magasin de vivres. Là on trouve 1500 tonnes de riz, 500 tonnes d’huile ainsi que du haricot en partie rongé par les termites et autres insectes nuisibles. Ces vivres doivent sortir au plus tard en novembre pour les écoles.

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Monsieur Clément Tapsoba, S/G du SATEB mécontent de la gestion a évoqué la mauvaise distribution des vivres. « On ne peut pas comprendre qu’avec tous ce qu’il y a ici, il y est des écoles d’environ 300 élèves qui ne reçoivent que 1 bidon d’huile pour toute l’année. » La quantité est très insuffisante pour les effectifs pléthoriques qu’il y’a dans les salles de classe. Il y ‘a aussi l’arrivée tardive de cette aide. Nous sommes déjà en mis octobre et aucune sortie de vivres ou de fournitures n’a été faite. Monsieur Clément Tapsoba indigné ajouta. «  Devons-nous comprendre que les enfants n’ont pas le droit de manger à cette période de l’année ? Puisque avec la journée continue, ils n’ont que deux heures de pause à midi et les élèves qui logent loin de leurs écoles n’ont pas le temps de rentrer chez eux ». Il faut donc revoir la question de l’abondance et du temps d’arrivée des fonds dans les écoles.

 Selon  Monsieur Roger Ilboudo Directeur de l’allocation des moyens spécifiques aux structures éducatives, “il faut se mettre en tête que les livres ne sont pas distribués gratuitement parce que c’est l’argent du contribuable burkinabè qu’on utilise pour payer”. Il demande l’accompagnement des  uns et des autres dans l’entretien des livres.

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