Le Conseil Economique et Sociale tient sa session ordinaire annuel du 23 au 19 juin 2017. La cérémonie d’ouverture de cette session s’est déroulée ce matin au siège de l’institution. Le président du conseil constitutionnel, celui de la CENI, le président du CES du Bénin et bien d’autres personnalités ont  pris part  à cette cérémonie.

L’économie du Burkina Faso est dans la tourmente. Pour contribuer à sa relance les 90 conseillers regroupés au sein du Conseil économique et social vont mener la réflexion sur le thème, “contraintes factorielles à la relance et à la compétitivité de l’économie burkinabè: enjeux, défis et perspectives pour une mise en oeuvre réussie du Programme National de Développement Economique et Social (PNDES).” Le choix de ce thème est plus que d’actualité et le CES ” s’est senti interpellé par une problématique d’actualité et de pertinence avérée, dont les réponses exigent que soient mises à contribution le riche capital d’exprériences et de compétences dont notre institution s’en trouve être le creuset”, a expliqué  Gueda Jacques Ouedraogo Président du comité d’organisation de la session.

“Il s’agira pour notre Conseil d’analyser les performances de notre économie suivant les facteurs explicatifs de la récession actuelle que connait le pays et de sa faible compétivité afin de proposer au Gouvernement des pistes pour une meilleure orientation de politiques économiques “ a précisé Moise Napon, Président du Conseil Economique et Social.

Pour le président de cette institution, il est plus que temps de relancer la machine économique. Pour ce faire il existe quelques préalables qu’il a cité. Il s’agit de rassurer la population que leurs impôts n’augmentera pas pour faire face aux dépenses de l’Etat, d’assurer que les entreprises peuvent augmenter leur production en fonction de la demande, d’investir dans les entreprises à fort potentiel de croissance et maitriser la propension à importer des ménages et des entreprises pour répondre à l’offre de produits des entreprises.  Napon a relevé que l’une des difficultés de notre économie est sa faible compétivité, qui est elle aussi imputable au Francs CFA.

Le faible taux de couverture électrique, le coût du crédit prohibitif, la faible qualité du réseau de télécommunication, la charge fiscale, l’étroitesse de l’assiette fiscale sont entre autres contreperformances relevés par Napon pour expliquer la faible performance de  l’économie du Pays.

Conscient que les résulats des travaux du CES vont permettre au gouvernement de relancer l’économie, le président du CES a invité les participants à examiner sans complaisance la problématique soumise. L’invité de marque , M Bian Tabé président du CES Bénin a reconnu toute l’importance que revêt le Conseil, il a par ailleurs souhaité que les actions du CES ait ” un impact direct sur le vécu des populations”.

Les conseilers du CES ont donc jusqu’au 19 juin pour réfléchir sur les modalités de relance de l’économie nationale qui  peine jusque là à décoler.